Église Saint-Patrice de Rivière-du-Loup

Rivière-du-Loup ( Bas-Saint-Laurent )

Situé à 200 kilomètres à l’est de Québec, Rivière-du-Loup comprend 3 paroisses dont St-Patrice est la plus ancienne (1833) et la 2è en importance dans le diocèse de Ste-Anne-de-la-Pocatière. C’est aussi la paroisse-mère d’excellents organistes qui ont fait leur marque dans l’histoire de l’orgue au Québec: les Vallières, Girard et Lavoie.

Dès 1683, une mission existait sur ce territoire. Une première chapelle fut bénite le 12 février 1792 à l’endroit appalé Pointe à la Grue. Une deuxième chapelle, située au sud du chemin du Roi, bénite le 12 juillet 1812, remplaça la première devenue trop petite. C’est à partir de 1813 que les registres font mention des premières activités de la paroisse. Le déceloppement s’accéléra à un point tel qu’en 1830, l’abbé Louis-Ferdinand Belleau fut nommé curé de la paroisse. Celle-ci sera érigée canoniquement le 16 juin 1833. Saint Patrice fut désigné comme patron de la paroisse à cause des origines irlandaises de ses nombreux occupants.

Les paroissiens acceptaient mal l’exiguïté de la chapelle existante et sa vétusité. Le développement s’étant fait plus à l’est de celle-ci, certains voulurent construire un temple plus vaste dans le centre du faubourg, sur un terrain donné par le seigneur William Fraser. Cet emplacement était celui de l’actuelle église. Pendant de nombreuses années, les gens du village et ceux de la campagne ne s’entendirent pas sur la localisation du nouveau temple. Il y eut même quelques confrontations avant que commence sa construction en 1856. La première messe solennelle fut célébrée dans la nouvelle église la nuit de Noël 1856.

À la suite de l’incendie du 24 février 1883, qui aurait été causé par le système de chauffage au bois et détruisit l’église en partie, on reconstruisit un autre édifice, au cours de la même année, à l’intérieur des premiers murs de pierre, les seuls à être restés debout. C’est l’architecte montréalais, Napoléon Bourassa qui avait été chargé de dresser les nouveaux plans. Les travaux furent effectués sous la surveillance de David Ouellet, qui travaillait pour l’entrepreneur Joseph Gosselin, de Lévis.

C’est sur l’initiative du curé Blais que l’église fut reconstruite sur les ruines de la première, une entreprise qui s’éleva à 48 600$. On respecta les plans et devis de l’église incendiée, qui avaient été préparés par l’architecte Charles Baillairgé, selon le style gothique. Le temple fut rebâti de façon majestueuse et il devint l’orgueil des paroissiens. Sa bénédiction eut lieu le 9 janvier 1884. Le sommet du clocher actuel est à 67 m (220 pieds) au-dessus su sol et il est surmonté d’une croix en fer forgé de 4,25 m (14 pieds) de hauteur. Ce clocher contient 3 cloches alors que le petit clocher, situé au-dessus du choeur, contient la quatrième cloche. Celles-ci furent bénites le 20 janvier 1884 par Mgr. Elzéar-Alexandre Taschereau, archevêque de Québec.

L’année suivante, l’intérieur fut peint et complété par l’ajout de sculpture, la pose des bancs, de la chaire, du banc d’oeuvre, et des confessionnaux. Le maître-autel fut exécuté selon les plans de Napoléon Bourassa et bénit le 28 juin 1891. Dans la nef, 12 statues de bois de 1,8 m (6 pieds) chacune représentant des apôtres et les évangélistes furent réalisées par le sculpteur Louis Jobin entre 1890 et 1905. La grande peinture en arrière du maître-autel est l’oeuvre de Charles Huot, de Québec. Mesurant 4,25 m (14 pieds) sur 6,7 m (22 pieds), elle fut mise en place en 1900. Le chemin de croix, aussi une réalisation de Charles Huot, fut installé en 1902. Le banc d’oeuvre actuel fut installé en 1906. La chaire et l’escalier sont l’oeuvre de David Ouellet, mais David Lavoie participa à la construction de l’escalier en 1915. L’éclairage électrique fut installé en 1897 et les lustres actuels furent posés en 1955.

En 1915, des travaux majeurs furent entrepris pour agrandir le choeur et la tribune de l’orgue et on rafraîchit l’intérieur et l’extérieur de la bâtisse en appliquant une nouvelle peinture. Le 25 juillet 1955, Mgr. Bruno Desrochers, évêque du diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, présidait aux grandioses cérémonies de la consécration de l’église. En 1970, des travaux de peinture et de dorure furent exécutés à l’intérieur de l’édifice. Un nouveau revêtement fut également posé sur le plancher.

En 1997, la façade fut cimentée à nouveau et une centaine de pierres ont été remplacées. En 1999, c’était le tour de la sacristie d’être rénovée.

121, rue Lafontaine Riviere-du-Loup, Qc, CA


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Catégories: Sites et attraits, Patrimoine religieux

Fiche créée: 04/2013

Coordonées GPS: 47°50'15.62"N, 69°32'18.58"O

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(dernière modification: 01/1970)