Le plus imposant monument de Montréal

Quatre lions au repos, symbolisant la puissance et la protection de l’Empire britannique, gardent les entrées avant et arrière du monument. Tels des sphynx, ils sont postés sur des murets qui encadrent un emmarchement de deux volées donnant accès à une immense terrasse au centre de laquelle se déploient, autour d’une colonne pyramidale, 18 figures de bronze.

Sur la partie avant du monument, dominant les figures allégoriques, le personnage de George-Étienne Cartier, placé devant une tribune, est représenté debout dans ses fonctions de parlementaire, un document à la main. Ce document porte l’inscription «Avant tout, soyons Canadiens», titre d’une chanson composée par Cartier et chantée par les Patriotes, en 1837, dans les rues de Montréal. Juste au-dessous, un écusson de bronze reproduit la devise de Cartier «Franc et sans dol» (manoeuvres frauduleuses). Au bas, de chaque côté de Cartier et placés en angle, deux groupes statuaires représentent les quatre provinces entrées dans la Confédération dès 1867. Une banderole, placée derrière elle, les nomme et, sur leur vêtement, elles portent en motifs un écusson aux armoiries de leur province respective.

Sur la banderole, entre les provinces, on peut lire «Ô Canada, mon pays, mes amours», paroles du refrain d’une chanson composée par Cartier et qu’il entonne lors de la première célébration de la Saint-Jean-Baptiste, en 1835.

Tout au haut de la colonne, sous un entablement, les armoiries de la Ville de Montréal se découpent dans la pierre. Sur le dé coiffant la colonne, le pied posé sur une sphère, la Renommée tend sa couronne de lauriers au-dessus de la tête de Cartier.

La Renommée de Hill retient les principales caractéristiques transmises depuis la Renaissance: une figure féminine ailée, flottant dans les airs, pied appuyé sur une sphère, symbolisant le coup d’envoi donné à un destin.

Côté nord, un groupe statuaire, composé d’une femme, d’une jeune fille et d’un jeune garçon, représente la Législation. Le personnage central, celui de la Justice, maintient debout son épée, tandis que, dans un geste de supplication, un jeune garçon lui tend ses poignets ligotés. Sous les traits d’une jeune fille, le génie de la loi inscrit et compile dans un livre toutes les lois édictées par Cartier et qui constituent ses plus grandes réformes.

Côté sud, un groupe statuaire, également composé de trois personnages, une femme qui entoure de ses bras deux enfants, symbolise l’Éducation. Ce groupe rappelle le développement important apporté en ce domaine par Cartier.

À l’arrière du monument, dos à la statue de Cartier, un soldat, le porte-drapeau, partiellement agenouillé sur un chapiteau, représente la défense du drapeau canadien, tout en rappelant l’une des fonctions que Cartier est le premier à exercé et qui naît avec la Confédération, celle de chef de la milice canadienne. En contrebas, placées en demi-cercle et épousant la forme de la base du socle, les figures allégoriques de cinq autres provinces canadiennes entrées dans la Confédération après 1867, se tiennent par la main, esquissant une ronde.